lundi 18 juin 2012

chemin et gouffres


Avancer, marcher le long d’un chemin parsemés de gouffres, le fil du sentiment d’exister se rompt à la chute. Avancer, marcher et soudain tomber dans un gouffre sans fond. S’en vont les sentiments de familier, la sécurité s’en voit malmenée. Tout devient étrange ; quelque chose se rompt, l’être se dissout, dis sous quel air s’arrête en traitre le fil de la pulsoyance ? Soit l’anse, soit le gouffre, purulente infection, affectation à un poste mortifère. Y faire une brasse pour ne pas se faire aspirer par le gouffre tenace. Nacelle de vie, viens à notre secours et scelle un pacte de non agression. Grésillons, scions  les sphères pour ne pas se foutre en l’air. L’air de rien, marcher et soudain tomber. Béance de l’être qui s’efface sans ne laisser aucune trace. As de stress, murmure l’anxiété face à l’angoisse qui d’un élan sacrifie l’enfant. Fendre la tête scalpée, la peau est arrachée, les chaires ensanglantées. Ganté et menuets, l’angoisse, poisse mélasse, s’insinue. Ainsi nu, l’être est broyé et dans un geste terrifiant, ultime râle, se voit près d’expirer. Pire et exhumé le cadavre fantomatique trouvera-t-il sa place ?

Accepter la maladie et ses conséquences, apercevoir les limites qu’elle entraine, traine sans rennes. Accepter ces limites, et avancer, marcher avec ce que l’on est le long du chemin jalonné de gouffres sans fond. Accepter d’avoir une vie différente. Rentres l’espérance anse de sens. Mais qu’il est difficile de discerner ce qu’il faut accepter et ce qu’il faut dépasser. L’angoisse rode et terrifie, comment se dire qu’il faut l’accepter ?

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