Avancer, marcher le long d’un chemin parsemés de gouffres,
le fil du sentiment d’exister se rompt à la chute. Avancer, marcher et soudain
tomber dans un gouffre sans fond. S’en vont les sentiments de familier, la
sécurité s’en voit malmenée. Tout devient étrange ; quelque chose se
rompt, l’être se dissout, dis sous quel air s’arrête en traitre le fil de la
pulsoyance ? Soit l’anse, soit le gouffre, purulente infection,
affectation à un poste mortifère. Y faire une brasse pour ne pas se faire
aspirer par le gouffre tenace. Nacelle de vie, viens à notre secours et scelle
un pacte de non agression. Grésillons, scions
les sphères pour ne pas se foutre en l’air. L’air de rien, marcher et
soudain tomber. Béance de l’être qui s’efface sans ne laisser aucune trace. As
de stress, murmure l’anxiété face à l’angoisse qui d’un élan sacrifie l’enfant.
Fendre la tête scalpée, la peau est arrachée, les chaires ensanglantées. Ganté
et menuets, l’angoisse, poisse mélasse, s’insinue. Ainsi nu, l’être est broyé
et dans un geste terrifiant, ultime râle, se voit près d’expirer. Pire et
exhumé le cadavre fantomatique trouvera-t-il sa place ?
Accepter la maladie et ses conséquences, apercevoir les
limites qu’elle entraine, traine sans rennes. Accepter ces limites, et avancer,
marcher avec ce que l’on est le long du chemin jalonné de gouffres sans fond. Accepter
d’avoir une vie différente. Rentres l’espérance anse de sens. Mais qu’il est
difficile de discerner ce qu’il faut accepter et ce qu’il faut dépasser. L’angoisse
rode et terrifie, comment se dire qu’il faut l’accepter ?
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