Angoisse, poisse mélasse, suinte par tous les pores, sans
port d’attache, tâches de trouver ton chemin. Tache sur la carte, impossible de
se repérer, tomber sans fin dans des gouffres sans fond. S’en vont les repères,
les paires disparaissent, le sentiment de familier s’écroule dans la houle.
Boule qui roule sans cesser, le corps devient étrange, loin de la sécurité des
anges. Engelures cisaillent les chaires, le mortifère s’insinue et laisse le
corps ainsi nu, en proie à l’étrange asprasse qui terrasse dans un tour de
passe-passe. Perdre la densité qui fait qu’on se sent vivant. Vent de vie qui
s’essouffle, il manque de pulsoyance pour se sentir exister en continu.
Difficulté à initier des choses, tout devient lutte, même au son de la flute. Besoin
de suivre quelqu’un pour que le quotidien s’inscrive, pour ne pas tomber
infiniment dans un vide de désir. Dépendance danse, aux autres s’accrocher pour
ne pas cesser d’exister. Quand chacun vaque à ses occupations, l’être perd sa
densité et l’angoisse, poisse mélasse, envahit, du corps, toutes les parties.
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