lundi 25 avril 2011

Mode d'emploi

Trouver une consistance, une anse de sens, mettre une bordure au vide-à-vide, même si ce n’est que des rides. Rideau à poser sur le sceau du langage pour trouver une place à l’Autre. Trouver un moyen de reconstituer le voile du familier pour que cesse l’asprasse dans le sas. En un tour de passe-passe, quelque chose s’est effondré et s’est perdue la réalité. Le mode d’emploi choit dans un vide sans fond, et le puzzle reste insoluble, seule. Tout est morcelé, sans once d’unité. Et pourtant quelque chose tient à chaque lendemain ; on peut penser que c’est la capacité d’analyse qui permet que les choses ne s’enlisent. A bout de bras, elle remplace le mode d’emploi. A la force du poignet les courbures lettrées permettent de rendre possible le compréhensible ; elles évitent un enfermement qui, dans le vent, rendrait fou complètement. Mais il faudrait trouver d’autres points d’accroche pour unifier le mode d’emploi dans une strophe ; ou plutôt pour créer un nœud nouveau qui garde la tête hors de l’eau. Un nœud entre les morceaux qui remplace, un tant soit peu, le mode d’emploi disparu dans les crues. Quelque chose s’est effondré à 16 ans, et au devant ne laisse que le vide-à-vide. Le mode d’emploi a disparu dans ce tréfonds sans fond. Il s’agit de pallier à cet effondrement. Les courbures lettrées, et d’analyse la capacité, permettent que tienne, à bout de force, d’échappé aux morcelés. Mais ça ne suffit pas à échapper aux trépas ; ça permet juste de tenir à la force du poignet. Il faudrait d’autres points d’accroche pour unifier, stabiliser la strophe. Comment en trouver dans le concret ?

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