lundi 25 avril 2011

Trop en-faire

S’enferrer dans le faire devient vite un enfer. Et pourtant ne rien faire est un coup de fer assené par chaque seconde inféconde. Ça tire, ça broie dans le brouhaha ambiant qui mène à trépas. Ne rien faire autant que faire reste un enfer. Ce paradoxe, d’abord inextricable, se voit capable de compréhensible dans la cible : pour faire ou ne rien faire, il s’agit de trouver consistance par ici. Une consistance, une sécurité intérieure qui prémunisse contre l’extérieur. Sinon on se dilue dans les crues des stimuli aboutis. A bout de ‘tites forces le corps devient une vieille écorce ; il s’effrite, se délite, ré-alité au Réel, toxique fiel.
Mais comment trouver une consistance concrètement ? Dans la quotidien quels sont les petits pleins auxquels se raccrocher ? Il y a les courbures lettrées qui dansent le menuet, le menu est aux manuscrits en catimini. Il y a la famille qui se joue des quilles. Il y a l’équipe soignante qui fait une enveloppe aimante. Il y a le projet d’AAH et d’hôpital de jour qui donne un statut, par la société, reconnu. Mais pourtant on reste fragile comme, au milieu du vide, une île.
Comment trouver une unité d’anse de sens, une consistance qui envie que la vie avance ?

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