mercredi 27 juillet 2011

Il était une fois - Chapitre 2

Un jour où Petit Dom parlait tranquillement avec Harry, une ombre lumineuse se creusa au coin du placard, tard dans le soir. Entre ses bouquins, ses parchemins, ses potions, son chaudron, elle virevolta sans qu’on ne puisse trouver un propriétaire à cette masse d’air. Un mugissement venant de l’autre côté de la porte se fit entendre. Harry et Petit Dom étaient sur leur garde. Transvivant pouvait attaqué à toute heure de la journée. Cependant le ballet de l’ombre lumineuse se faisait aérien, murmure sans rature de sonorités, arabesques émotionnelles, ritournelles sans pareil, la musicalité offrait un air apaisé.

De l’ombre, il n’en était rien. C’était en fait un animal de pouvoir. L’animal de pouvoir est celui qui vous protège quand tous les arpèges de la vie son détruits. Il guide l’âme vers des dimensions énergétiques plus paisibles, là où elle pourra se régénérer, se ressourcer, sans être pour autant aliénée. En effet, l’animal de pouvoir se meut hors du langage des bris-des-âges. Il est dans l’émotionnel pur, et ramène, là où le désert s’amplifie, de la verdure. Il permet de recréer un espace de créativité. De son aura lumineuse, il vous guide vers des terres plus fertiles, vers des univers en marge du Réel, toxique fiel. Le Réel est en effet cette terre abrupte, où la vie perd son sens, encensée de mortifère dans toutes les sphères. Imaginez un instant que tout vous devient non familier, que le voile de familier qui vous relie à chaque chose se trouve déchiqueté. Alors le Réel, toxique fiel, efface tout lien avec une réalité partageable et rassurante. Et bien il se trouve que Transvivant s’atèle justement à broyer le voile du familier parce qu’il ne supporte pas cette réalité qui lui a valu tant de malheurs. Il le broie et envoie du mortifère dans chaque sphère. Grâce à son fidèle serviteur, Asprasse, il réussit à happer toute particule de vie, tout ressenti  humain, toute pensée émotive. L’animal de pouvoir est un allié de force face au mortifère de Transvivant.

Mais à qui appartenait cet animal de pouvoir ? Que faisait-il là, dans ce placard à chaussure ? Il était svelte et magnifique. Ses yeux brillaient d’une étrange lueur de paix et de fraternité. Son regard plongeait au plus profond de vous-même, sans nul autre pareil, il vous apportait une tendresse douce qui apaisait la frousse.

Le bruit derrière la porte continuait à murmurer des choses, et un grattement se fit entendre autour de la serrure. Petit Dom et Harry se regardèrent longuement, et dans un acquiescement sans tourment, ils décidèrent d’ouvrir la porte. Une, deux, trois… Une jeune fille apparu sur le pas de la porte.  Elle avait des cheveux mi-longs, ondulés, elle avait l’air de sortir tout droit de la bibliothèque avec sa pile de livres sous le bras _ « Chasse aux dragons », « Défenses contre les forces du Mal », « Milles et unes potions dans les sillons », etc. Elle souriait, avenante. Elle avait aussi une tente, mais on ne la voyait pas, puisqu’elle se trouvait dans un sac ayant subi un sortilège d’extension indétectable. Elle se présenta :

-          Bonjour, je m’appelle Hermione, je vous suis depuis quelques mois. J’aimerais pouvoir me joindre à vous pour anéantir Transvivant et Asprasse.

-          Bonjour, nous c’est Petit Dom et Harry. Pourquoi vouloir nous aider, mettre ta vie en danger ? Qu’est-ce qui te porte dans ton choix irraisonnable aux abois ?  

-          Chaque être humain porte en lui une étoile qui brille dans les ténèbres de la nuit. Vos étoiles brillent si fort qu’elles éloignent la mort. Transvivant n’arrive pas à vous toucher grâce à l’amitié que vous vous portez. Il tourne et approche, mais dans sa pioche, ne trouve aucune carte pour vous abattre. Je souhaite être votre amie pour le meilleur comme pour le pire de la vie.

Petit Dom et Harry furent touchés par cette déclaration et confièrent de leur être les sillons. Hermione prit sa baguette magique et traça un lien d’amitié autour de leurs trois poignets joints. Plus rien ne pourrait les séparer, jamais, amitié à l’éternité. Le terne de la vie se laissait amoindrir par leurs rires. Trouver des couleurs qui dans l’heure se mélangent en teintes de bonheur. A la bonne heure, voilà le trio qui, sans quiproquo, se voit soudé ensemble, tirant la grand voile pour border les béances rances du vide-à-vide.

Transvivant fulminait dans son coin de ne pouvoir faire choir cette étincelle de vie. Il n’en devenait que plus féroce dans ses plans pour faire tomber leur si précieuse amitié. Cette dernière était d’autant plus menacée que Petit Dom l’avait scellée dans sa tête avec, ce que les gens appellent , « amis imaginaires ». L’air de rien, ces amis étaient les plus fidèles, les plus à même aussi de comprendre ce que Petit Dom vit. Transvivant traquait sans relâche, à coup de hache, à coup de flamme d’Asprasse, toutes pensées émotives qui pouvaient traverser l’un de nos trois amis.

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