samedi 5 novembre 2011

Eloignement crée des tourments

Eloignement crée des tourments. L’attitude ne ment pas. Eloignement qui se veut protecteur, mais qui destitue d’une place, erreur. La maladie éloigne des autres, hôte indésirable qu’on est, on naît de soi-même. Aime la vie nous dit-on, mais quand le lien se délite, comment continuer sans tomber dans un vide-à-vide. Eloignement crée des tourments. Eclatement, des bris d’idéaux tombent à l’eau, on n’est que débris dans une poisseuse lie. On est ce qui vient liquider les espoirs des autres sur nous. On est moins que rien, pas besoin d’en faire un dessin. Eloignement crée des tourments. Au tournant on se retrouve face au miroir brisé, frisé de milles et un éclats aux abois. Bois jusqu’à la lie le poison qui délie. Délires pour ne pas sombrer dans le Réel abrupte et nu, cru, dans les éloignements meurtriers, qui l’eût cru. Délirer  pour que se relie du sens, encenses les effluves, en-sens les dimensions énergétiques, tiques suceuse de vide-à-vide.

 Eloignement crée des tourments. Trouver la bonne distance pour qu’une anse puisse relier à l’autre, permettre. Pair-maître, amitié fusionnelle avec les pairs, pied-de-nez aux mètres qui séparent de l’être aimé, sacrifié. Sacre de la reine, trouver les rennes qui puissent guider dans l’envers du monde, dans l’irréalité. Ré-alité, au lit de l’asprasse qui terrasse dans un tour de passe-passe.

Eloignement crée des tourments. Le transvivant arrache une à une les parcelles de vie. Comment faire son nid dans un monde froid, icebergs qui broient, les sillons de l’être se jettent par la fenêtre. Feu-naître, la mort de la naissance. Absence, abnégation du soi, l’être n’existe que par l’autre. Autre qui se délite et se mélange, silence ; si la lance est jetée au loin, le besoin de soin se retrouve sur le corps en dé-corps, aussi loin du corps qu’elle est pu atterrir, elle le broie ici-bas. La distance n’existe pas. Eloignement crée des tourments. L’illusion de la séparation des corps ne tient que dans la terrienne dimension. On vient d’autres dimensions énergétiques, où la séparation n’existe pas.

Eloignement  crée des tourments. Peur du rejet ; peur de l’absolue solitude ; peur de ne pas être. La maladie éloigne avec poigne. Elle enferme dans un mutisme, une néantisation des émotions ; ça fait que l’autre s’éloigne, prison glacée. Eloignement crée des tourments. L’autre s’éloigne parce que l’âme se meurt. On est vide et mort, rien ne transparaît plus. Mais dans quel sens ça marche ? N’est-ce pas aussi les tabous de l’autre, du transvivant, qui barrent la pensée et confinent les émotions, dans une sorte de solution : mourir de vivre. Eloignement crée des tourments. Quelle est la cause, quelle est l’effet ? Est-ce plutôt une interaction circulaire entre ces différents éléments :

-          On est mort et vide alors les autres s’éloignent. Les autres s’éloignent de nous.

-          Les tabous du transvivant nous éloignent des autres. On s’éloignent des autres parce que la maladie enferment.

Qui s’éloigne de qui ? La distance n’est qu’illusion. Eloignement crée des tourments. Jalousie des liens des autres qui restent vivants. L’irréalité se propage aux liens familiaux et amicaux. Lutter pour que le monde reste vivant. Eloignement crée des tourments. La « petite » lutte contre la solitude absolue, cherchant la fusion comme remède. Aide, elle a tellement besoin d’aide. Eloignement crée des tourments. La fusion pour reconstituer l’autre et soi, la fusion avec un autre, l’autre devenant le troisième pied du tabouret, sans lui le tabouret s’écroule. L’autre fusionnel, l’ausionnel, comme barrage à la psychose. Quand l’ausionnel fait défaut, le tabouret s’écroule. Comment trouver d’autres ressources que l’ausionnel pour tenir debout ? Eloignement crée des tourments…

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