vendredi 18 novembre 2011

meurtrier espace-temps

Le temps s’étend tant que c’est tentant de céder aux impulsions qui cherchent une limite, un point de capiton, au vide-à-vide et éternel, absurde ritournelle. Les secondes se dilatent, tout en se dilapidant de tout temps, jauge d’un éternel qui se fait juge dans les tourelles. Ritournelle sans loi ni fin, l’éternel est le jeu sournois de Transvivant, qui efface demain. Deux mains pour retranscrire l’enfer où s’enferre à chaque seconde, une onde d’éternité, où la nativité se télescope à la mort dans le dé-corps, Ô maître d’une feu-naître (qui ne sépare plus les contraires). Perclusion d’un corps en dé-corps qui ne trouve pas à s’élaborer, labouré par chaque seconde d’éternité. Et terne, ni thé ni café, cafter que c’est trop difficile d’être ce bout d’île, plongé dans le vide infini de l’espace sidéral. Pâle la palette sur laquelle milles et un mots se colorent avant de partir en dé-corps. Les courbures lettrées permettent de jeter des bouées dans cette angoissante éternité. Le temps est illusion, il lut ses sillons et retomba ici-bas, patatras. Trace de tas, amoncellent les ritournelles. Rit, tourne, elle s’emballe dans la trame qui d’un tour de bal renvoie la balle. Les bas-fonds de son être s’écartèlent pour faire tenir des fondations, mais implosent les sillons.

Tranchantes secondes qui cisaillent la journée par d’impétueuses anfractuosités. La pulsoyance se voit s’écouler dans ces cavités temporelles, s’enflamme la ritournelle. Et ainsi, plus rien ne trouve de sens, tout désir est devenu martyre, s’immolant pour border les anfractuosités par où s’échappe la pulsoyance, rance de sens. La journée n’est que porosité, les tranchantes secondes la trouent, et par les cavités ainsi créées, s’infiltre l’éternité. La journée est intrusée par l’éternité, et s’infiltre le Réel, toxique fiel. Vérité Absolue qui tombe des nues, qui l’eût cru. Vers-rités de ces rites et ces coutumes sociales qui tombent en désuétude sans aucun prélude. Pronostic vital amoindri dans cette prose en furie.

Trouver à tout prix des courbures lettrées pour border l’insondable gouffre temporel. Temporalité, sans oublier toute la spatialité. Spécialité de l’espace est de se rendre dense, si dense que l’incidence est faite de réduire le corps en miettes. Ça oppresse chaque cellule corporelle, conjugué au temporel. Le temporel est cisaillé, se voyant intrusé par l’éternité ; le spatial en devient si dense que dansent en tout sens les cellules corporelles du bal. Ballet, balaie dans les anfractuosités et se perdent à jamais les cellules corporelles dans l’infinité de l’espace-temps sidéral, râle.

Râle qui ne peut pas être entendu tant ce drame paraît être un hurluberlu fondu. Pourtant c’est la tâche de chaque seconde que de rester vivant dans cet espace et ce temps.

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