mercredi 2 novembre 2011

la voix de l'autre

La voix de l’autre intruse l’antre de soi. Hémorragie de l’intérieur à l’extérieur et inversement. Semant des pics de rythme et de tonalité, la voix assaille et se ment. La voix asprasse dans un tour de passe-passe. Elle s’insinue dans l’ainsi nu et cru dans l’écru qui craille les semailles. Ecroué à la voix qui se broie à la chaire sanglante, hante. L’ouïe, happée et fascinée (attirée, emprisonnée), ne trouve plus de sortie en l’entrée. Trait en pièces, traitre son qui balaie ce qu’on est avant même qu’on ne soit né. La voix humaine, venin du vœux du nain, demain persiffla et les tripes s’arrachèrent au pas. La voix humaine mène au trépas dans ce monde ici-bas. Flèche, poignard qui s’enfonce dans les organes qui se déchiquette. Telle intrusion que l’être en perd les sillons. Scions la cavité orale de cet autre qui nous torture par la voix qui capture. Flots de coques vides qui, telle une avalanche, broie ce qui nous fait tenir debout, vertébrale hanche. Avale-l’hanche  de la cavité orale, qui dans un râle s’empale. Sang pâle d’un être au bord de la fenêtre, feu-naître, antonymes qui s’écroulent et se mélangent.

L’écriture, les courbures lettrées forment un voile enveloppant et contenant qui protège de la voix, de sa crudité, des cellules auditives excitées sans protection, sans limite, se diffusant dans le corps éclatant. Courbure lettrées comme voile de réalité. Ré-alité aux mots qui disent les maux. On aime, oh combien, la tombe qui tombe, laissant place aux mots, miraculeuse farce. Face au soi qui se délite, laisser les mots envelopper le vide, le border, pour pouvoir exister.

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