samedi 26 février 2011

L'enafant autiste

Sensation sans sas de décompression qu’un enfant autiste habite en artiste à l’intérieur du corps dé-corps. Il hurle de terreur face aux intrusions énergétiques suceuses de vide-à-vide. L’extérieur est ricaneur, le prenant pour un menteur ; mais à l’heure où ils posent leurs pieds (ceux de l’extérieur) sur leurs trépieds solides, l’enfant autiste, funambule sans perche, titube sur le fil. Il voudrait se recroqueviller dans une bulle pour ne plus faire le funambule sur le fil d’autrui, sur le fil de la vie. Mais la position de jeune adulte fait exploser la bulle. Et c’est des terreurs sans fond, des béances sans anse de sens. La position adulte crée des anacoluthes qui percutent. L’enfant autiste est à vif à l’intérieur d’un corps en dé-corps. L’asprasse terrasse dans un tour de passe-passe. Comment le sécuriser pour que le quotidien ne devienne pas une bulle de rien ? Faut-il le museler pour l’empêcher de hurler ? A la fois l’enfant autiste est un artiste, art triste des maux qu’il décale en mots, dans un décal-âge du bris-des-âges. L’enfant autiste voudrait devenir chamane, pour goûter, enfin, de la vie la manne. Faut-il le laisser rêver sur des sentiers d’anormalité, ou le rabrouer sous la pression de la société ? Comment habiter avec un enfant autiste dans l’autrui de la réalité ? Faut-il le massacrer, le faire taire quand il entonne ses cris poisse d’angoisse ? A-t-il le droit d’exister dans cette anormalité ?

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