dimanche 24 octobre 2010

Arthur et Albertine

MOTS : Albertine _ Arthur _ Cuir _ échelon Obama_ forêt _ éléphant _ 3 juillet _ pourpre.[1]
Arthur cherchait sa jumelle, Albertine. Fine était l’ouïe de son éléphant qu’il élevait depuis qu’il était enfant. Fanfaronner était son meilleur métier. Mais rien ne devait plus compter que cette comptine à fredonner pour retrouver Albertine. La forêt traçait des raies de lumière, où hier l’éléphant se déplaçait élégamment. Mais aujourd’hui, la pluie pourpre envahissait sa tête, et l’entêtait à téter au lieu de chercher sa disparue. 3 juillet, c’était pourtant la date de son anniversaire ; annie versatile tendait à venir le lui souhaiter en tenant une herse. Mais hier, Albertine s’était volatilisée.
S’enliser à attendre l’échelon d’Obama ? Non ! Arthur promena sa main dans sa sacoche et celle-ci dansa entre sel et scie. S’il encochait son amulette, la comptine d’Albertine se ferait fluette, et dans la forêt perceraient des sonalités qui la lui ramèneraient. Mener à elle, il pourrait de nouveau exister. C’est dans l’eau du ‘’nous’’ que le ‘’je’’ pouvait poindre. Le jeu de la vie ne peut se suivre sans cet avis du ‘’nous’’. Le je n’est rien. Le ‘’nous’’noue des tresses de sens qui ensence les effluves des courbures lettrées, laissant passer du désêtre à l’être de peu. Entre les gouttes de pourpre pluie, soudain Arthur, guidé par la comptine, retrouva Albertine, et tout ré-exista enfin, dans le brouhaha qui perdura.


[1] Texte réalisé lors de l’atelier écriture : les mots donnés sont à replacer dans un texte

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