dimanche 24 octobre 2010

Longueur de temps

Longueur de temps, vitesse du morcellement. L’éparpillement papillonne, en face à face, l’asprasse terrasse. Vitesse et lenteur ne sont que leurre d’opposition. Scission et circularité, tout s’emmêle et les contraires ne sont plus de l’aire du temps. Subtile apaisement de poser des mots sur la feuille, écureuil modelant un nid.
Fini de cette belle, mais illusoire, continuité, au creux du soir. Depuis l’âge de 16 ans, en regardant l’imminent, tout n’est que bribes et vide-à-vide. Futur, présent, passé ne semblent souvent plus exister. Seule reste cette imminence rance de catastrophe qui vole place aux strophes de la pulsoyance.
Envie que tout soit fini. Paradoxe peu orthodoxe d’une en-vie qui n’a plus envie, juste celle de se supprimer. Le sel rance imprime une mine mortifère, enferrée et sans sens. Autolyse, destruction de soi pour échapper à l’enlisement des sables mouvants, n’est-ce pas de bon aloi ? A travers la vitre envie de se jeter pour que tout puisse enfin se terminer, se réunifier. Au puzzle de la vie, on est bien seul.
Dans la glace, que des morceaux, ou une image vide qui glace le sang. Sans la continuité du sens, à quoi bon continuer. Se battre pour les gens qu’on aime est le seul thème qui résonne face à la mort. Mais est-on assez fort ?
D’écrire ces quelques mots pour décrire et crier les maux, amène la peine à se cristalliser, moins éparpillée et diluée. Pourtour, sauver des morceaux du sceau de l’autolyse.
Enlisé dans la Mission des dimensions énergétiques, face aux béances rance du transgénérationnel, ça semble trop dur de tenir une unité. L’Eternité appelle de ses ailes… Mais il faut venir à bout de la mission pour que le trou transvivant ne soit plus présent. Il faut être cygne face aux signes, pour ne pas être le pantin qu’on devient, le pantin du désêtre.

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