dimanche 24 octobre 2010

Voyage à Belle-Île

Voyage à Belle-Ile, sous les nuages gris blancs, cotonneux comme pas d’eux, le bateau tangue, doucement sur l’eau. On trempe la plume dans l’encre maritime pour écrire ces quelques lignes. La traine du navire invite à partir, écume blanche sur la hanche de l’hélice aux parfums de réglisse.
Le sel appelle la peau à s’ouvrir, brandir l’ancre de sens sur l’anse de la douce mer. Bercement qui ne ment pas perce la bulle de l’horizon. Aux tréfonds les poissons accompagnent ce ballet aquatique. Fantastique traversée des nuées enrêvées.
Poches blanches des voiliers posent et osent gravir l’écume qui hume la marée. Le vent les emporte en avant, au sillage du courant. Courses poursuites aquatiques, jeu non dangereux entre ces coques de breloques.
Ecrire ces rires pose du bien-être, encre le corps sur le papier recyclé. On ressent, les choses se posent, elles se découvrent sous la plume qui creuse la sculpture des courbures lettrées entre tenons et maillets.
Le corps est modelé et l’asprasse cesse de terrasser dans un tour de passe-passe. On existe sur cette page, malgré les bris-des-âges, espace loquace dans les bocages. Tenter de rester encrer pour ne pas succomber à l’étrange vérité, pouvoir profiter de la journée.

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