dimanche 24 octobre 2010

L’autre asprasse de sa présence

L’autre, de sa présence et de sa parole, envoie des flèches qui transpercent le corps et libèrent le fiel toxique du Réel. Corps s’échappant au dehors, corps s’infiltrant au-dedans, tout tremble et se démantèle dans le zèle de l’être autre, on devient désêtre. L’espace-temps d’autrui anéantit l’enveloppe corporelle et remodèle tout sur son passage. Pas sages ces phénomènes qui ne mènent qu’au démantèlement, écartèlement. Ils laissent des plaies béantes qui déplaisent et hantent le corps. Castor de tous les instants, le corps doit se reconstruire et secourir le désêtre par des barrages qui barre la route au bris de l’âge. L’autre enveloppe dans sa toile, araignée fêlée qui englue et transperce des ses pinces parolières, il happe par son regard et garde dans sa toile tout ce qui passe par son asprasse. Tout passe dans un tour de passe-passe et menace d’être englouti.
Les mots s’enchaînent formant une courbe sans fin qui s’emmêle pourtour de soi pour dévorer soi et le corps tour à tour. Tourne le manège de la parole de l’autre, on n’y comprend plus rien, on devient son pantin.

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