Trous noirs du désir
Sensation de ne pas avoir de fond, et par moment (quand le mot-ment) de tomber aux tréfonds. Peu importe les maux, l’asprasse sur son chemin emporte. Comme un tableau sans désir, qui n’arrive pas à partir, à faire surgir la pulsoyance sur un chemin de sens. On est comme un tableau troué, et les couleurs se font un pied-de-nez. Les tonalités colorées ne peuvent s’inscrire à tout endroit sur la planche du moi ; il y a des trous où la peinture s’écoule dans l’infini de la Nature. Il y a des trous dans la toile du désir, le voile du familier est fissuré.
Lâcher la maladie pour que surgisse la vie. Avoir un fonctionnement psychotique, entendre les multiples dimensions énergétiques, savoir présent le Surveillant du transvivant, mais sans être englouti par les énergies. Mais que c’est dur quand on tombe sur un trou sans bordure ! A tracer un chemin sur le voile du familier (tracer un désir, une pulsoyance) on tombe sur des trous de l’anse de sens. Il y a des endroits où l’envers est en-droit de ne plus donner de continuité. Sous le trait coloré du pinceau sur le voile du familier, tout à coup surgit un trou qui englouti, empêche au reste qu’il soit inscrit.
Comment être, hors de la maladie, quand on tombe sur des trous noirs de désir, des trous aux déboires, des trous où l’être est désêtre et le désir asprasse qui terrasse ?
Apprendre à construire des continuités pour n’y pas être noyé. Apprendre à exister en dehors de l’Autre, de son désir. Les trous noirs pourraient être, peut-être, les désirs infinis du Surveillant du transvivant, qui fissurerait le voile du familier. Apprendre alors, dès lors, à trouver des mots qui fassent lasso quand on tombe dans ces trous noirs aux déboires. Trouver comment faire surgir du désir dans les trous d’asprasse qui terrassent.
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