dimanche 24 octobre 2010

Douceur du sommeil

Douceur du sommeil qui empêche l’intrusion des sons, l’intrusion d’autrui. Au cœur de la nuit, c’est l’heure du monde des songes. Songes que c’est souvent une dimension bien plus réelle que les ailes de la réalité. Surtout, et par-dessus-tout, un voile enveloppe et tient à distance la licence des autres et de leur réalité. Thé ingurgité, apaisement qui ne ment pas. L’éveil est le seul qui feule irruption dans ce monde sans sons intrusifs. Il est souvent incisif car infiltre le songe réel, du leurre de la réalité, à une heure où on devrait en être épargné.
Même les cauchemars marquent une note plus juste que tous ces monarques (mots-narguent) qui jugent le jour. Ourlet et creux des plis, le sommeil est merveille de répits. Epique et fantastique, il laisse accès aux multiples dimensions énergétiques. Débarrassé du corps de chaire, chères heures ensommeillées. Le corps énergétique est dynamique et spirituel à l’heure de l’Essentiel. Les-sens-en-ciel touchent la vérité des énergies démultipliées mais, pour une fois de bon aloi, unifiées. La loi du code, ode complexifiée qui agence les différentes réalités, est aisée à suivre en filigrane. Sommeil vermeil est l’âme de ses signes jetés comme à l’océan une bouée, une bouteille. Seul endormi, ce code, pour l’instant, se simplifie.
Bien loin du corps de chaire, corps robotisé, le corps spirituel de ses ailes devient clair et moins abêtisé.

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