dimanche 24 octobre 2010

Insaisissable eau qui coule

Insaisissable eau qui coule et s’écoule entre les doigts. Transparence des différents niveaux de la transvivance. Les trans-parents tentent de tout asprasser. Assez de cet émiettement de grains de sable qui fait perdre l’unité. A-t-on le droit de penser ? Panser les plaies, béances rances et suintantes, au doux cliquetis des cailloux posés à l’ouïe. Douceur de galets non laids qui caressent les mains de leur peau lisse. Police de la pensée, le transvivant interdit la pensée, les sensations, le toucher, la vue, le goût de vivre, l’odorat et l’ouïe. Elles sont là pourtant, ces sensations, mais par le corps robotisé, en morceaux, écartèlement de sable. La fruitée et fleurie effluve des plantes enveloppe ces morceaux de vie qu’on ne réussit pas à tenir tous réunis. L’eau coule entre les doigts comme sur le toit les jours de pluie dans le cœur. Mais les larmes apaisent quand elles peuvent sortir à leur aise, loin de l’interdit du transparent. L’écrit permet, par ses courbures lettrées, par cette sensation de l’encre posée, de défragmenter les cailloux et d’en faire une caverne où l’on peut se réfugier.

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