dimanche 24 octobre 2010

Des mots se posent, rieurs et éclatants

Sous l’arbre baigné de lumière, on est plongé dans l’aire du livre. Ivre de mots, tout s’entrechoque. Choc de sens, les feuilles laissent passer des tâches illuminées sur des mots bien particuliers. ‘’Abandon’’, ‘’étant’’, ‘’pensa immédiatement’’. Le fil se déroule aisément. Les signes défilent, s’imposent de l’extérieur ; dans une pause, des mots se posent, rieurs et éclatants. Quelle bouleversante anse de sens s’offre là !
Face à ‘’l’abandon’’ qui asprasse ‘’l’étant’’, et l’étang de sens, un gant de pulsoyance se reflète de cette page, amie des sages.
‘’Penser immédiatement’’ et tout le temps, pour empêcher l’asprasse de ‘’l’abandon’’, la rupture de ‘’l’étant’’ laissant place au moribond désêtre. Désêtres parsemés des êtres vides et à-vides de la vie d’autrui. Croquer dans ces mots pour devenir mots et, poser de la pulsoyance là où l’anse de sens transgénérationnelle s’est vue rongée par le sel. La danse des feuilles lumineuses désamorce les mines dans l’écorce même du corps, qui avant reflétant la mort. Ô livre sage, Ô Nature généreuse d’âges et adages, merci pour cette bribe de vie !

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